En 2021, 684 bébés (359 garçons et 325 filles) ont vu le jour à Bergerac (598 en 2020). Nous leur…
Jérôme Bosviel, un bergeracois au sommet de la Pro D2
Aujourd’hui cadre à l’US Montalbanaise Sapiac, Jérôme Bosviel fait le bonheur de ce club historique de rugby, actuellement en Pro D2. Le meilleur réalisateur du deuxième échelon du rugby français a fait toutes ses classes à Bergerac, d’où il est originaire. Nous avons pu le rencontrer, à quelques jours d’un match très particulier pour lui…
Du Périgord au Tarn-et-Garonne
Né à Bergerac en 1990, Jérôme Bosviel va intégrer rapidement le monde du rugby en foulant les pelouses de Gaston Simounet et Picquecailloux, dès l’âge de 5 ans. Un jeune joueur de caractère, qui va évoluer progressivement dans toutes les catégories de jeunes, avant de tutoyer rapidement les niveaux fédéraux.
À seulement 16 ans, il effectuera un bref mais enrichissant passage à Dax, avant de retourner sur ses terres et continuer à acquérir expérience et humilité. Pur produit bergeracois, sa famille et ses amis le poussent à franchir un cap, à tout juste 18 ans. Le cap en question ? Le Club Athlétique Périgueux tout simplement. La deuxième fut la bonne, cette première année s’étant soldée par une défaite en finale contre Béziers, sur le terrain de… Montauban.
Puis vient le grand saut, le départ pour le vrai monde professionnel et l’arrivée au Matmut Stadium du LOU (Lyon Olympique Universitaire) en 2012. Il découvre et s’émerveille d’un monde différent, plus exigeant, plus cadré encore que ce qu’il a déjà pu connaitre auparavant. Et ce, dès la sortie de la signature de son contrat, où en plus d’y croiser journalistes et médias, il se rendra compte que derrière lui, Lionel Nallet et Sébastien Chabal seront ses nouveaux coéquipiers, eux aussi fraichement arrivés. Après un titre de champion de Pro D2 dans l’escarcelle, cette nouvelle dimension lui offre cependant moins de temps de jeu que prévu, amenant sa décision de partir à Bourgoin-Jallieu pour deux nouvelles années de jeu et de plaisir. Toujours privé de Top 14, l’élite du rugby français, il veut désormais se rapprocher de sa famille, lui qui se trouve à 6h de route de la Dordogne… C’est ici qu’intervient le club de Montauban.
L’institution « Sapiac »
Depuis 2016, Jérôme fait le bonheur des verts et noirs de l’Union Sportive Montalbanaise Sapiac, où toutes les conditions étaient réunies pour son épanouissement. Avec sa femme, originaire de Bergerac également, il fonde une famille et s’investit pleinement dans sa nouvelle vie. Elle participe même pleinement à l’association « La vie en vert », permettant aux sportifs professionnels de préparer leur reconversion et d’anticiper leur futur, après la vie sportive.
« Un sportif vit et meurt deux fois. La vie en elle-même et celle qui concerne notre sport »
Il faut dire que dans la deuxième commune la plus peuplée de Midi-Pyrénées, le rugby a trouvé un bon terrain d’implantation. « Ici, le rugby a une place centrale dans la vie des gens », même ma fille à l’école explique que le vendredi soir, elle se rend à Sapiac pour me voir jouer. Ce nom, c’est une institution dans la ville, ce n’est pas juste un stade ».
170 matchs en 7 saisons à Montauban, 1 titre de champion de France de Pro D2, deux finales d’accession, deuxième meilleur réalisateur de l’histoire de la Pro D2 (mais nous y reviendrons plus tard)… On peut dire que le palmarès de Jérôme est plutôt rempli pour un homme qui n’a jamais pourtant connu le Top 14 de sa carrière, malgré l’intérêt de quelques clubs.
Alors certes, sa vie est à Montauban, mais sa famille et ses origines sont en Périgord.
« C’est aussi l’une des raisons qui m’a poussé à venir ici, on est à deux heures de route de Bergerac, de ma famille. Et ça c’est extrêmement important pour moi » nous explique t-il. Il l’avoue d’ailleurs que même si il est entièrement consacré à sa vie Montalbanaise, il jette toujours un coup d’œil aux résultats de l’US Bergerac et se remémore les bons souvenirs qu’il a de la cité de Cyrano, de son grand ami Romain Teulet et de ses années juniors et cadets chez les noirs et blancs de Bergerac.
En quête de transmission de valeurs… et de records
Aujourd’hui, Jérôme du haut de ses 33 ans, est un homme accompli et un sportif heureux. Un récent anniversaire qu’il a eu l’occasion de fêter lors d’une belle victoire le 7 avril dernier face à Rouen, devant plus de 6000 supporters, heureux de pouvoir chanter « un joyeux anniversaire » après son 23ème point sur 38 inscrit pour l’équipe. Si il pense déjà à la suite de la compétition, avec notamment une finale pour le maintien en Pro D2 face à Carcassonne le 28 avril prochain, il prépare également le futur, avec un dernier module à valider pour obtenir un diplôme d’entraineur. Un poste qui lui irait probablement à merveille, lui qui ne marche que par le côté affectif et familial.
Parmi ses souvenirs, on retiendra que l’actuel meilleur réalisateur de la deuxième division est fier d’avoir pu jouer aux côtés des « Babys Barbarians » en 2018, lors d’un match unique face à la Géorgie, qui préparait alors la coupe du monde 2019. Une rencontre où les joueurs arborent le maillot de l’équipe mais les chaussettes de son club formateur ! Le noir et blanc de l’USB étaient donc de mise lors de cette rencontre prestigieuse.
Enfin, notons que le rugby bergeracois reste au sommet de quelques classements nationaux, le meilleur réalisateur de l’histoire du Top 14 n’étant autre que Romain Teulet et ses 2612 points inscrits. Le rapport avec Jérôme Bosviel ? Il n’est qu’à quelques points de devenir le meilleur réalisateur de l’histoire de Pro D2, alors qu’il ne reste que deux matchs cette saison. Une consécration qui viendrait couronner un joueur de rugby valeureux et humain, mais aussi la carrière d’un bergeracois décidément hors-normes.