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Les pensées de Montesquieu
Christiane Moissacq à gauche et Odile Nabad à droite
Cette fois c’est à la résidence d’autonomie Montesquieu de Bergerac que la série de « portraits de confinés se poursuit ». Christiane Moissacq et Odile Nabad livrent leur regard sur cette période particulière du haut de leurs 85 et 82 ans respectifs.
« Le manque d’activités. Voilà ce qui nous manque en ce moment. Nous n’avons plus de gymnastique, plus de yoga et surtout plus de moments où l’on puisse se retrouver, même pour le repas » souligne Odile du haut de ses 82 ans qui profite d’une heure de promenade tous les matins, attestation en main.
« On vit une période d’incertitude. Ça ressemble à ce que j’ai connu durant la seconde guerre mondiale. J’habitais alors à Bordeaux du côté de la gare St Jean. Mais je suis pas du tout inquiète » relève à son tour Christiane.
Quel regard portez-vous sur cette période particulière ?
« Je pense que les gens vont changer. Cette épidémie remet les choses en place. Il faut voir l’essentiel, il faut se resserrer autour de l’amitié, de la solidarité et de la famille » indique Christiane avant de laisser la parole à Odile « la société dans laquelle on vit est très différente de celle que j’ai connue lorsque j’étais active. Aujourd’hui, nous vivons dans le loisir et la consommation. Pour nous, c’était le travail et le devoir envers nos anciens. Ceci a bien changé. »
Et si on vous vaccinait ?
L’évocation de la venue d’un vaccin n’enthousiasme pas plus Odile Nabad que Christiane Moissacq. Cette dernière s’en justifie en rappelant quelques épisodes de sa vie « j’ai été mariée à un militaire. On a beaucoup voyagé. Puis on s’est séparé et j’ai retrouvé par la suite un amour de jeunesse. Il est mort bien trop tôt. Mais j’ai été heureuse, très heureuse. Alors maintenant…». Quant à Odile, elle aussi n’a pas été épargnée par les chagrins et ne se sent pas angoissée plus que cela par le virus « j’irai rejoindre mon mari et mon fils ».