En 2021, 684 bébés (359 garçons et 325 filles) ont vu le jour à Bergerac (598 en 2020). Nous leur…
Un Bergeracois à Hollywood
N’avez-vous jamais été impressionné par un plan d’un film où des milliers de guerriers s’entrechoquent les uns contre les autres, ou voir un dragon cracher ses flammes sur des centaines de mètres, brulant des habitations sur son passage ? La plupart de ces effets spéciaux sont numériques et réalisés par des sociétés spécialisées dans ce type d’effets. Nicolas Chaverou est le co-fondateur d’une des plus importantes au monde : Golaem. Et vous l’aurez deviné, il est bergeracois.
Une passion née de Jurassic Park
C’est à seulement 10 ans que Nicolas Chaverou s’est pris de passion pour l’univers du cinéma. Et on peut le comprendre, lorsque l’on sait que tout commence pour lui, par la découverte de Jurassic Park en 1993, un véritable coup de coeur qui va le pousser à s’orienter vers l’univers cinématographique.
Malheureusement à ce moment là, Internet n’en est encore qu’à ces débuts et trouver une orientation n’est pas chose simple. Au collège Henri IV, puis au lycée Maine de Biran, il se tourne vers un BAC informatique, avant de rejoindre l’IUT de Bordeaux, le début de son aventure. Un détour par Grenoble, au sein d’une formation spécialisée dans l’imagerie de synthèse et la 3D, puis le grand saut vers Rennes, où il co-fondera Golaem, société spécialisée dans les solutions d’animations d’environnement.
Cela vous parait barbare comme termes ? Il s’agit d’animer numériquement des foules de personnes ou objets afin de donner vie à ses décors.
Les plus grands succès au cinéma
Ne le cherchez pas sur un plateau de tournage ou dans un film, Nicolas est un travailleur de l’ombre, discret, mais indispensable dans ses tâches, qui donne vie aux univers grâce à la magie des ordinateurs.
Il fournit des logiciels capables de prouesse numérique qui révolutionne le cinéma et ses effets spéciaux. Son tout premier projet demeurera Astérix au service secret de sa majesté, dont il garde encore aujourd’hui un souvenir impérissable. » Je ne renie rien » plaisante t-il. Puis va s’enchainer les projets, tous plus pharaoniques les uns que les autres.
Les films de l’univers cinématographique Marvel, Kaamelott, Aline, Déni Cosmique, les séries à succès Squid Game, Arcane, The Walking Dead, ou encore Game Of Thrones, cette dernière n’étant pas anodine dans l’obtention d’un Emmy Awards technique le 7 avril 2019, récompensant les innovations cinématographiques.
Un deuxième Emmy est obtenu en 2021, plus prestigieux encore, récompensant la société pour l’ensemble de son œuvre, une sorte d’hommage du cinéma, un remerciement même.
Et le futur ?
En plus d’être une société française dont son fondateur est bergeracois, la société n’a qu’une infime poignée de concurrents à travers le monde. Cela réduit le champ des possibilités lorsque les plus grands réalisateurs veulent ces effets spéciaux. » Nous avons de nombreux projets pour l’année à venir, grâce au retour du cinéma « nous explique t-il.
Même si il ne peut tout nous dévoiler, Game Of Thrones ou Le Seigneur des Anneaux s’apprête à voir des séries débarquer en 2022 issues de leur univers. Une coïncidence ? Peut-être pas.
Depuis 13 ans en tout cas, Golaem épate, impressionne et façonne même l’univers cinématographique avec son travail. Qui a dit que Bergerac ne savait faire que du vin ?